Maintien, tactique, futur : CHRISTOPHE PELISSIER NOUS DIT TOUT !

Laurent ABERGEL of Lorient and Christophe PELISSIER head coach of Lorient during the Ligue 1 match between RC Strasbourg and FC Lorient at Stade de la Meinau on May 23, 2021 in Strasbourg, France. (Photo by Sebastien Bozon/Icon Sport) – Laurent ABERGEL – Christophe PELISSIER – Trevoh CHALOBAH – Stade de la Meinau – Strasbourg (France)

Le maintien acquis à la dernière journée, son attrait pour la formation, ses principes tactiques, son avenir : le coach du FC Lorient Christophe Pelissier nous dit tout !

 

Racontez-nous votre saison ! Une première moitié très compliquée, un début d’année 2021 en boulet de canon et un maintien acquis à la dernière journée ? 

On fait une première partie de saison vraiment pas bonne, voire catastrophique. Douze points jusqu’au 27 janvier… Ça a été très compliqué, pour deux raisons principales je pense : des arrivées tardives dans notre effectif et une difficulté pour certains à appréhender la Ligue 1, puisqu’il n’y avait que 2-3 joueurs qui connaissaient la Ligue 1.

Une deuxième partie de saison extraordinaire parce qu’on fait 30 points, on est la 5ème meilleure équipe sur la seconde partie de saison. Cela montre la qualité de ce groupe et sa capacité à progresser.

Vous avez dû vous remettre en question à la trêve pour enclencher cette nouvelle dynamique ?

Je me suis beaucoup interrogé lors de la trêve hivernale, pour savoir comment on pouvait repartir avec un groupe qui était en difficulté. Le dernier match de l’année, le 23 décembre, on a fait 2-2 à Nice avec un très gros match, on a pas été récompensé. 

Au retour de la trêve hivernale, j’ai dit aux joueurs que chaque année il y a une équipe qui fait une très bonne deuxième partie de saison et que cette équipe pouvait être nous cette saison, en m’appuyant notamment sur les qualités qu’on avait montré face à Nice.

 

Y’a-t-il eu UN élément déclencheur pour vous ?

L’élément déclencheur sur le plan psychologique, c’est le but contre Dijon, à la 86ème minute. À ce moment-là, on s’est peut-être enlevé un poids. Trois jours après, on a reçu Paris et on a gagné le match, de nouveau grâce à un but en fin de rencontre (95ème minute ndlr). Ces deux matchs-là sont fondateurs. 

 

La très belle période de Lorient en janvier/février 2021 :

3-2 contre Dijon

3-2 contre le PSG

1-1 contre Rennes

1-0 contre Reims

2-1 contre le Paris FC

2-2 contre Monaco

 

Ce moment a été déclencheur du reste, mais je pense que c’est surtout le but à la 86ème minute contre Dijon, qui est vraiment important.

 

L’aspect psychologique a dû être primordial lors de cette période ?

J’insiste sur deux mots quand je travaille avec mon groupe. Tout d’abord, la confiance (en ses qualités, en ses partenaires, en son staff, en son club). Ensuite, la résilience. Le sport de haut niveau demande beaucoup de résilience. Il y a des hauts, il y a des bas, il faut savoir composer avec. 

Dans ma manière de fonctionner avec les joueurs, c’est important. Quand ça va bien, il s’agit de maintenir le groupe en éveil, et quand ça va moins bien, il s’agit de maintenir le groupe dans la confiance. Un groupe en confiance peut soulever des montagnes. 

En fin de saison, on a gagné 3 de nos 4 derniers matchs. L’essentiel de notre travail de préparation était axé sur nos qualités. 

Par exemple, le match face à Lens, que nous avons perdu 4-1. Le score est sévère au vu de notre prestation dans ce match… Au retour, j’ai principalement parlé nos qualités, de la manière qu’on avait de mettre l’adversaire en difficulté. Ce n’est pas du “positivisme béant”, il y a des choses à améliorer, mais c’est montrer qu’en tant que staff on a confiance en eux. Cette confiance doit évidemment être réciproque. C’est primordial.

 

« C’est la confiance qui a amené à ce que ces qualités se montrent en Ligue 1. »

 

Ce réveil a également permis à des joueurs d’éclore, certainement grâce à vous : Moffi, Wissa, Laurienté, Abergel ou encore Gravillon ? 

Quand on est coach, on doit faire performer une équipe mais pour faire performer une équipe, il faut faire performer des joueurs. Aucun des joueurs cités n’a connu la Ligue 1 dans leur carrière. Moffi n’avait que 6 matchs en Belgique, Wissa un match de Ligue 1 avec Angers, Laurienté ne jouait pas à Rennes, Gravillon a surtout évolué en Serie B… Il faut beaucoup de discussions et de travail avec ces joueurs pour leur faire comprendre qu’ils ont des qualités. C’est la confiance qui a amené à ce que ces qualités se montrent en Ligue 1. 

J’ai l’exemple d’Enzo Le Fée, un jeune joueur formé ici, qui a raté son début de saison parce qu’il se faisait “une montagne” de la Ligue 1. Mon rôle en tant que coach, c’est d’accompagner, de rassurer, de bouger les joueurs pour les amener là où on veut les amener. 

 

Teren Moffi a débarqué à Lorient l’été dernier, un petit peu à la surprise générale. Comment s’est déroulé son recrutement ?

Lors du confinement on cherchait un attaquant dans ce profil. Je savais qu’il nous fallait un profil de “puissance” devant pour être performant. La cellule de recrutement a observé beaucoup de joueurs et Moffi est ressorti. J’ai regardé ses matchs en Lituanie, en Belgique. Je le voyais faire des choses très très intéressantes, et j’ai vraiment poussé auprès du club et du président en disant que c’était vraiment le joueur qui correspondait au style de jeu que je voulais en Ligue 1. 

Son recrutement a été tardif, ça a été difficile, puisqu’il y avait d’autres clubs sur Terem. C’était un risque que le président a pris, il m’a dit “Vous savez qu’il a joué que 6 matchs ?”, je lui ai dit “Je pense qu’il y a un gros potentiel qui est capable de s’exprimer chez nous”. Avec la pandémie, on a pas pu le voir sur place, uniquement en vidéo. Au-delà de l’aspect technique, Terem est un homme en or. C’est incroyable l’état d’esprit qu’a ce joueur. Il coche toutes les cases du joueur de haut niveau. Il a eu un début difficile chez nous, il a dû s’adapter. Il a mis 6 mois pour comprendre ce que je veux dans le travail d’attaquant, ce que la Ligue 1 demande. Désormais, il a pris son envol.

 

Sa sélection avec le Nigéria est une belle récompense pour lui, et pour vous ?

Quand tu regardes les attaquants qu’il y a au Nigéria, que ce soit Osimhen ou les autres… C’est pas une petite sélection. Je suis très très heureux pour lui. Ça montre qu’on ne s’est pas trompé, et qu’il a des qualités pour aller au haut niveau.

 

Vous êtes connu pour être un entraîneur avec des principes de jeu. Pouvez-vous nous décrire votre football ? 

Je souhaite qu’on soit acteur. J’aime que mon équipe prenne des initiatives. Quand on a pas le ballon, j’aime que mon équipe ne soit pas attentiste et qu’elle presse avec une activité conséquente des attaquants. Je leur demande beaucoup. Qui dit pressing, dit récupération haute avec travail de transition pour verticaliser assez rapidement le jeu pour mettre l’adversaire en difficulté. 

Cette année, on a bien progressé sur notre tenue de ballon. Lors de notre première partie de saison, on avait 30% de possession, en seconde partie de saison on est allé jusqu’à 60%.

Je ne veux pas dire “je veux que mon équipe ne joue qu’en transition” ou “je veux que mon équipe joue la possession”. Je pense qu’une équipe de haut niveau doit être capable de faire les deux. On travaille autant les transitions que la possession. 

 

« On doit être hybride, et capable de faire différentes choses dans un match. »

 

Mon idée première quand je prépare un match, c’est de mettre en difficulté l’adversaire. C’est ce que je veux faire rentrer dans la tête de mes joueurs, en leur donnant de la confiance. Quelque soit l’adversaire, le PSG, Lille ou des équipes plus à notre portée, on prépare toujours les matchs pour mettre en difficulté l’adversaire. 

Le rapport de force n’est pas toujours évident, c’est pour ça que contre les “gros” on a plus tendance à travailler la transition. Mais il ne faut pas se formaliser là-dedans. On doit être hybride, et capable de faire différentes choses dans un match. 

 

« Ce que j’aime, c’est qu’on aille vite faire mal à l’adversaire, qu’on aille mettre des buts. »

 

Vous aimez la vitesse, la percussion, l’attaque de la profondeur. Wissa, Moffi et Laurienté vous aident à mettre en place votre tactique ? 

J’estime qu’il faut avoir de la percussion, de la verticalité. L’idée c’est vraiment de créer des problèmes à l’adversaire. On s’aperçoit que lorsque l’adversaire n’est pas encore en place, si on a les joueurs capables de casser des lignes, par des passes ou des courses, on met souvent l’adversaire en difficulté. Ça demande d’avoir un certain type de joueur, comme j’avais à Amiens avec Gaël Kakuta par exemple, qui fait une saison extraordinaire avec Lens d’ailleurs. Ce genre de joueur est capable de “mettre sur orbite”, de casser des lignes. Cette saison avec Lorient, on a eu cette possibilité aussi avec l’attaque de la profondeur et une qualité de passe amenée par Le Fée et Abergel.

Ce que j’aime, c’est qu’on aille vite faire mal à l’adversaire, qu’on aille mettre des buts. Je veux que mon équipe mette des buts. Cette année on en a peut-être pris un peu trop, c’est notre jeu qui voulait ça aussi. 

 

Un déséquilibre assumé donc ?

Exactement. J’aime quand mon équipe respire la passion. Je le disais de manière ironique, “cette année avec Lorient, il y a des buts à chaque match” (rire). Bon parfois ce n’est pas trop bien parce que c’est contre nous, mais tout ça est assumé. On a battu le PSG en leur mettant 3 buts, on a mis deux buts à Marseille, à Monaco… Ça paye l’air de rien. 

 

Tous les clubs doivent-ils suivre cette philosophie de jeu ?

Quand on est entraîneur, il faut prendre en compte les qualités de son groupe. La première année à Amiens, on se maintient en étant 4ème meilleure défense. Cette année avec Lorient, on est 18 ou 19ème défense et 9ème meilleure attaque. Chaque groupe a ses spécificités. 

Moi je préfère bien sûr que mes équipes jouent. Mais quand j’étais 4ème meilleure défense, je n’ai jamais demandé à ce qu’on tienne un 0-0. Je veux qu’on aille vers l’avant, j’accepte ce déséquilibre. 

Au-delà de savoir si on se maintient ou pas avec tel ou tel jeu, je pars du principe que quand on joue un match dans un stade, il faut qu’il y ait cette passion et que le public se régale de voir son équipe jouer. Le spectateur doit quitter le stade en disant “l’équipe a essayé, les joueurs ont tout donné”. 

Il y a cette philosophie, et il y a le rapport de force. On ne peut pas partir la fleur au fusil contre les grosses équipes, c’est une question d’équilibre. 

 

Pensez-vous que la règle des 5 changements doit être conservée ?

J’y suis tout à fait favorable. Par rapport à ce que je demande notamment à mes joueurs offensifs, puisque je veux qu’on aille chercher le ballon haut avec un gros pressing, ils doivent fournir beaucoup d’efforts. Le fait d’avoir 5 changements, ça permet d’avoir encore plus de cordes à notre arc. C’est une chose importante pour l’intensité du football. 

 

Au moment de l’annonce il y avait une crainte sur le fait que les plus petits clubs puissent être lésés par rapport aux plus gros ?

C’est vrai que quand on regarde sur le papier les remplaçants de certains clubs, on peut dire qu’ils sont avantagés. Après dans certains clubs, il y a certains remplaçants qui ne font pas de bonnes entrées parce qu’il y a des questions d’ego (il sourit). Au final je pense que ça s’équilibre. En tant que coach, c’est quand même une chose importante. On a deux chances de plus d’inverser une situation dans le match. 

 

Il y a un joueur qui a notamment été pas mal remplaçant cette saison, c’est Adrian Grbic. Il a été décevant compte tenu de la somme investie sur lui (environ 10M€) ? 

Adrian arrive de Ligue 2, et on s’aperçoit dans le temps que, quand on met beaucoup de buts en Ligue 2, c’est parfois dur de transformer l’essai en Ligue 1. Il était à Clermont dans une équipe qui jouait le haut de tableau, qui avait beaucoup de possession avec un positionnement haut sur le terrain… Il s’est retrouvé cette saison dans une équipe qui était en difficulté. On récupérait le ballon bas, il y avait des espaces à attaquer, il n’était pas dans des situations favorables pour montrer ses qualités.

Quand tu as 12 points à la trêve, tu es obligé de remodeler ton équipe et l’éclosion de Terem (Moffi), Wissa et Armand (Laurienté) ont fait que ça a été plus compliqué pour lui.

 

«Je ne vais pas opposer les entraîneurs français avec les entraîneurs étrangers. »

 

Il est courant d’entendre que les entraîneurs de Ligue 1 sont moins bons que les étrangers, avez-vous un avis là-dessus ?  

Je ne vais pas opposer les entraîneurs français avec les entraîneurs étrangers. Je trouve que c’est de plus en plus le cas dans les médias, et c’est regrettable. Qu’on soit français ou étranger, on est tous à la recherche de la performance avec nos qualités et nos défauts. On ne peut pas dire “je suis bon ou pas bon parce que je suis français” ou “je suis bon ou pas bon parce que je suis étranger”.

 

Raymond Domenech a tout de même pris position à de multiples reprises et a participé à créer cette opposition entre français et étrangers. 

Je ne suis pas d’accord avec cette opposition. On voit le travail qu’a fait Christophe Galtier avec Lille, champion de France… Cela montre que l’entraîneur français est de qualité. Le travail qu’a fait Kovac à Monaco montre que l’entraîneur étranger est de qualité aussi. Ce n’est pas une question de français/étrangers, je pense que c’est une question de traitement. 

On est plus dur avec les entraîneurs français qu’étrangers ?

Oui, je trouve qu’on essaye d’opposer l’entraîneur français et l’entraîneur étranger. Pour moi ce n’est pas une bonne chose. On doit prendre tous les éléments Il y a beaucoup d’entraîneurs français qui font du super boulot, on le voit sur la Ligue 1. J’estime qu’on a rien à envier aux entraîneurs étrangers. On dit presque que l’entraîneur étranger est toujours très bon, et que l’entraîneur français est toujours mauvais. C’est absolument faux. 

 

Comment expliquez-vous que les entraîneurs français s’exportent peu ? 

L’entraîneur champion du Monde est quand même français, celui qui a gagné la plupart des dernières Ligue des Champions l’est également… L’export c’est autre chose, c’est peut-être une question de réseau. Après peut-être que nous, on est tellement bien dans notre pays qu’on a pas forcément envie de s’exporter (rire) !

 

« Un entraîneur de haut niveau doit être capable d’évoluer en anglais, comme en français. »

 

Les entraîneurs français ont-ils un problème avec l’apprentissage des langues ?

Quand j’entends ça, ça me fait sourire. Parce que je vois des entraîneurs étrangers qui ne parlent pas français. La base du monde moderne c’est d’être capable de parler anglais, on est dans une mondialisation. Un entraîneur de haut niveau doit être capable d’évoluer en anglais, comme en français. Les effectifs sont de plus en plus variés, il faut s’adapter.

 

Vous avez la particularité de ne pas avoir eu de carrière de joueur professionnel. Vous avez réussi à devenir entraîneur professionnel, mais votre cas est rare dans l’élite.  Pensez-vous que la formation devrait être plus ouverte à des profils comme le vôtre ? 

En France, c’est plus compliqué quand on a pas été joueur professionnel ou étranger, on ne coche pas beaucoup de cases pour être entraîneur de haut niveau (rire). Pour réussir à entraîner en Ligue 1, ça a été à la “force du poignet”. J’ai réussi à faire monter des équipes, cela m’a permis d’arriver au “graal” pour moi, la Ligue 1. Quand j’ai commencé, j’ai pris une équipe de R1, que j’ai faite monter en CFA 2. Je pense être le seul entraîneur de Ligue 1 à avoir réussi à faire des montées de R1 à la Ligue 1. 

Le fait qu’il n’y ait pas plus de profils comme moi, c’est regrettable. J’estime qu’il y a de très très bons entraîneurs dans les niveaux inférieurs à qui on ne donne pas la chance, comme cela peut être le cas dans certains pays. En Allemagne, on donne la chance à de jeunes techniciens qui n’ont pas été professionnels. C’est important cette mixité, on a certainement une vision différente quand on a un parcours amateur. Mais encore une fois, je ne veux pas opposer les anciens professionnels, et les entraîneurs qui viennent du foot amateur. Ce serait faire une caricature. 

 

De nombreux postes d’entraîneur vont se libérer cet été en Ligue 1. Le moment est-il venu de laisser la place à de jeunes entraîneurs afin d’avoir un certain renouvellement ? 

Ce turn-over montre une chose, c’est la fragilité de notre métier. Il y a quelques années, la durée moyenne d’un coach en Ligue 1 était de 18 mois, aujourd’hui elle est à 14 mois. Pour moi, la stabilité et la régularité c’est ce qui fait la performance, je m’interroge sur les décisions de certains présidents. Avoir autant de changements, ça me surprend. 

Je prends mon cas, la plupart des présidents auraient licencié leur entraîneur s’il avait eu 12 points au mois de décembre. Notre président (Loïc Féry ndlr), lui, a maintenu sa confiance en nous, il a travaillé sur la régularité et la stabilité. Il en est récompensé aujourd’hui. Quand je vois le travail qui a été fait à Angers avec Moulin, à Reims avec Guion… 

Christophe Pelissier sera-t-il encore le coach du FC Lorient la saison prochaine ? 

Oui, je suis sous contrat jusqu’en 2024. J’ai la chance que le président veuille travailler avec régularité et stabilité. 

 

Un parcours à la David Guion ou Stéphane Moulin vous plairait ?

Ce sont de bons exemples pour le FC Lorient. Si on peut faire le même nombre d’années qu’eux en Ligue 1, ce serait une bonne chose pour le club.

 

Vous avez fait du bon travail avec Luzenac, Amiens et Lorient. Vous aimeriez avoir votre chance dans un plus grand club ?

Quand on est joueur ou entraîneur, on est compétiteur. On aspire à aller au plus haut niveau. Cela fait 3 ans que j’entraîne en Ligue 1 et que je maintiens mes équipes. C’est sûr qu’à un moment donné j’aimerais entraîner une équipe qui n’a pas cette “épée de Damoclès” au-dessus de la tête, et qui puisse aspirer à avoir d’autres ambitions.

 

« Le projet c’est de garder cette ossature-là. »

 

Quid de l’avenir de Moffi, Wissa, Laurienté et Gravillon, qui font partie des révélations de la saison en Ligue 1 ? 

Le projet c’est de garder cette ossature-là. Quand on fini bien une saison, c’est plus facile de bien commencer celle d’après. On sait ce qu’on a fait en seconde partie de saison, je le répète, 5ème au classement sur la phase retour. Ensuite on va identifier les deux-trois postes auxquels on peut apporter un “plus” à cet effectif pour peut-être se faire moins peur la saison prochaine. 

 

Vous conserverez donc Terem Moffi la saison prochaine ?

Terem Moffi a signé 5 ans chez nous, cela fait un an qu’il est là. Le club ne fonctionne pas comme ça, vendre un joueur au bout d’un an. On ne sait pas ce qu’il peut se passer, mais notre objectif c’est de garder cette ossature. 

Vous aurez quelques moyens cet été ? 

Le problème à l’heure actuelle c’est que les clubs ne savent toujours pas combien ils auront de droit TV. Je pense que ça va être très long… Il faut être prêt à tout. Le président a l’ambition d’installer Lorient en Ligue 1. Il sait qu’il faut mettre des moyens pour cela. Je ne pense pas qu’il y aura de grosses évolutions dans l’effectif. Il y a aura une à deux ventes, qui sont régulières au FC Lorient. On a beaucoup de sollicitations, mais tous ne partiront pas.

 

Avec quel jeune joueur prometteur actuel souhaiteriez-vous travailler ?

Le premier qui me vient à l’esprit, et je vais encore être “cocorico”, c’est Mbappé. Quand on est entraîneur, on rêve d’avoir Mbappé dans son équipe. Il règle beaucoup de problèmes tactiques (rire). Dans mon jeu de transition, il serait parfait. 

Interview par Paul Avignon